Jacques Lohez, second procès

J’avais déjà assisté cet ancien instituteur en 2004, et il comparaissait à nouveau devant la Cour d’Assises du Nord les 24 et 25 septembre 2010, pour y répondre de faits commis sur deux victimes “oubliées” lors du premier procès…

Voici l’article paru dans La Voix du Nord le lendemain – vous trouverez les liens vers les autres articles parus sur le même sujet en bas de page.

“À nouveau quinze ans pour l’ancien instituteur de Bondues

samedi 25.09.2010 – La Voix du Nord

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Jacques Lohez avait déjà été condamné en 2004 à quinze ans de réclusion criminelle pour des viols et attouchements commis sur d’anciens élèves – six de l’école Ampère de Lille et une de Bondues, entre 1990 et 2001 (nos pages Région d’hier).

Hier soir, aux assises du Nord, cet homme de 67 ans a, à nouveau, été condamné à quinze ans d’emprisonnement, pour des viols commis sur deux de ses élèves de CE1, lors de l’année scolaire 1985-86 : des fellations imposées dans la classe, après leur avoir bandé les yeux. La cour et le jury ont décidé « une confusion partielle des deux peines, à hauteur de douze ans ». Ce qui revient à ajouter à celui qui est détenu depuis 2001 une nouvelle peine de trois ans fermes.

Affaire étouffée

L’avocat de la défense, Me Moyart, a résumé « cette terrible histoire de gâchis » : de nombreuses vies brisées, tant du côté des victimes que de la famille de l’accusé, mais aussi le rôle de l’Éducation nationale, qui avait honteusement étouffé l’affaire, en 1986 à Bondues, alors que des petites filles de 7, 8 ans, avaient eu le courage de parler… Quant à la justice, lors du premier procès, elle ne s’était pas donné les moyens de retrouver d’autres victimes de cet instituteur mal noté par sa hiérarchie, mais qui a enseigné pendant trente-sept ans, non seulement à Lille et Bondues, mais aussi à Wattignies, Lomme et Roubaix.

« Cheminement »

Jacques Lohez, « caricature du pédophile » aux assises en 2001, a montré cette fois un autre visage, « preuve de son cheminement », dira son conseil. Il a montré des remords, demandé pardon aux deux plaignantes, deux jeunes femmes aujourd’hui âgées de 32 ans. Leur avocat, Me Csizmadia, ne s’est pas laissé attendrir, et a rappelé le traumatisme toujours présent chez ses clientes, vingt-cinq ans après « ces actes criminels commis de manière répétitive sur des gamines »…

ISABELLE ELLENDER”

Voir également l’article de Nord Eclair, et ceux des deux mêmes journaux, Nord Eclair et La Voix du Nord, rédigés en cours de procès.